Le vent du foie en médecine chinoise
Il produit des vertiges, étourdissements, tics, tremblements, épilepsie, hypertension, déviations (os , langue, yeux…). problèmes aux yeux et aux tendons .Dans les cas graves on pourra voir des AVC, comas apoplectiques, hémiplégies.
Par exemple dans le cas de Parkinson : tremblements, blocages, mouvements saccadés…. est typique d’un vent du Foie.
Autre exemple : l’alcoolique, va trembler, tituber comme s’il y avait un grand vent, parler non harmonieusement, aura des problèmes d’yeux car il verra double, et peut se mettre en colère.
Le vent est un facteur pathogène Yang, léger. C’est lui qui donne le mouvement qui engendre les autres phénomènes climatiques. Il est appelé « fer de lance des autres maladies » car il propage et déplace les éléments pathogènes (par exemple la sensation de froid est exacerbée par le vent).
Le vent externe produit de la raideur dans la nuque et le dos, des larmoiements, le nez qui coule, des céphalées occipitales, des douleurs de gorge et des douleurs articulaires ou musculaires qui ont tendance à se déplacer dans le corps. Nous avons décrit ici les atteintes de rhumes, angines, ainsi qu’un certain type de rhumatisme.
Le vent interne est toujours en relation avec un déséquilibre du système énergétique du foie et est souvent associé à une chaleur extrême (forte fièvre, méningite). Il produit des vertiges, étourdissements, tics, tremblements, épilepsie, hypertension. Dans les cas graves on pourra voir des AVC, comas apoplectiques, hémiplégies.
Pour chasser le vent on utilise des plantes astringentes. Les ventouses sont également efficaces dans ce cas.
Le vent fait partie des 5 climats qui caractérisent les 5 saisons selon le principe philosophique chinois. La chaleur correspond à l’été, l’humidité à la fin de l’été (ou été indien), la sécheresse à l’automne, le froid à l’hiver et le vent au printemps. Certes, le vent existe en toutes saisons mais sa manifestation sera plus forte dans la saison qui lui correspond.
Les caractéristiques du vent sont la mobilité, la montée, la rapidité. A l’intérieur du corps il peut provoquer de véritables raz de marées.
Mais tout d’abord à quoi correspond un vent pathologique ? Il en existe 2 : le vent pathologique d’origine externe et le vent d’origine interne.
Le vent pathologique d’origine externe
Il vient de l’extérieur, pénètre notre corps par le biais des méridiens d’acupuncture et va provoquer ce que nous connaissons sous le terme de rhume, grippe, virus. On dit que le vent est un fer de lance car il favorise l’ouverture des pores de la peau et la pénétration d’autres “perversités” climatiques tels que la chaleur, le froid, l’humidité. L’été sera plus propice à la pénétration de vent chaleur avec l’insolation ou le coup de chaud. En hiver nous retrouvons le vent froid (rhumes, grippes) et au printemps les rhinites allergiques typiques durant cette saison.
Pourquoi ce vent pénètre notre corps ?
Première raison : notre énergie défensive (ou immunité) est affaiblie soit de façon chronique soit de façon occasionnelle. Dans ce dernier cas, une insomnie ou un excès alimentaire peuvent suffire à nous affaiblir.
Deuxième raison : la saison est déréglée et est soit trop forte, soit insuffisante. Notre corps qui vit au rythme de l’énergie des saisons n’a pas la capacité de s’adapter et nous tombons malade.
Le vent pathologique d’origine interne
Il correspond à des dérèglements énergétiques plus anciens. Au fur et à mesure du temps tous déséquilibres internes se transforment aussi en vent, froid, chaleur, sécheresse, humidité. Dans ce contexte, le vent se développe souvent du fait d’une insuffisance de yin. Le yin correspond aux liquides du corps y compris le sang
Comme pour le vent externe, le vent interne se combine facilement aux autres perversités aggravant le déséquilibre et la complexité de la maladie. Par sa mobilité et son mouvement ascendant le vent entraîne les autres perversités vers le haut ou la superficie du corps. Hypertension, instabilité mentale, angoisses, tremblements, impatiences, problèmes dermatologiques, démangeaisons, paralysie, apoplexie sont souvent des pathologies ou le vent prédomine.
Pour traiter le vent le médecin chinois recherchera toujours son origine. Dans un vent d’origine externe il chassera le vent avec une ou deux séances d’acupuncture. Dans un vent d’origine interne, le traitement est plus long. Le médecin cherchera très souvent à abaisser le vent interne en favorisant le yin ou les liquides du corps soit par la diététique, soit avec la phytothérapie ou encore l’acupuncture. Bien traiter nécessite de bien définir l’origine du problème !
Pour en savoir plus sur le diagnostic en médecine chinoise
Formation au diagnostic traditionnel chinois au Pradet, près de Toulon